De la photographie tel un art majeur.





 Certains pourraient penser que les œuvres photographiques de Lionel Isy-Schwart sont le simple fruit du hasard… Il n’en est rien ! Son travail est l’aboutissement d’une longue évolution en photographie commencée dès l’adolescence, lorsque son père,célèbre explorateur, lui offrit un « Instamatic Kodak », son premier appareil. Cet artiste hors du commun se refuse d’utiliser des logiciels permettant d’opérer artificiellement des retouches esthétiques, considérant leur emploi comme de « vulgaires artefacts photographiques »… Quoi de plus simple en effet que de mettre un boîtier photo sur pose lente, d’obtenir un banal filé, puis, d'assaisoner le tout de trucages numériques, filtres et autres effets spéciaux ? Lionel Isy-Schwart, lui, a pensé et développé son art depuis des années ; sa méthode photographique à été réfléchie, mûrie, puis maintes fois décortiquée et reformulée. Sa totale maîtrise lui permet aujourd’hui de se détacher de la technique pour se fondre désormais totalement dans la seule créativité artistique. Le rêve de tout photographe devient alors réalité : Subtile quintessence où l’éphémère touche à l’éternité ! Qui plus est, Lionel Isy-Schwart a des dons de coloriste hors du commun. Son étude sur le mouvement effleure les frontières de l’abstrait, de l’évanescence, flirte avec l’impressionnisme comme dans la série « Bal Populaire ». Il y flotte comme un parfum de Turner, de Degas, de Toulouse-Lautrec ou bien encore de Mathieu (série « Trafic Parisien »). Les lignes des ses photos se croisent et s’entrecroisent, se séparent avant de se retrouver en une vibration subtile ; les formes s’évanouissent alors en diffusions éthérées, ponctuées, par endroits, d’explosions de couleurs fulgurantes. Le quotidien se mue ainsi en rêves oniriques qui ne cessent de stimuler l’imaginaire de l’observateur le plus exigeant. Dans l’œuvre de Lionel Isy-Schwart, nul compromis avec la facilité et le superficiel, mais, bien au contraire, une recherche constante de création à l’état brut… Alors seulement, la photographie peut être assimilée à un art majeur !